Surcyclage (upcycling)

Le recyclage est dans le meilleur des cas « horizontal » : papier=papier, verre=verre, etc.
Mais souvent il est de qualité inférieure, on parle alors de souscyclage (downcycling). Les piles-bouton, par exemple, ne sont pas recyclées en piles- bouton mais pour en extraire le mercure utile à l’industrie du chlore. Des plastiques recyclés, on obtient un mélange de polymères de piètre qualité.

A l’opposé, le surcyclage (Upcycling en anglais) est l’action de récupérer des matériaux ou des produits dont on a plus l’usage afin de les transformer en matériaux ou produits de qualité ou d’utilité supérieure. On recycle donc « par le haut » (up en anglais).

En plus des bénéfices écologiques de la réutilisation, le surcyclage donne l’occasion de créer et recréer des objets uniques. De ce fait, on rencontre le surcyclage dans de nombreux contextes : à domicile, en entreprise, en galerie d’art, etc.

Le terme a été proposé au milieu des années 1990 par Reiner Pilz. Il a ensuite été repris par William McDonough et Michael Braungart dans leur ouvrage Cradle to Cradle: Remaking the Way We Make Things paru en 2002.

Les patchworks sont un exemple ancien de surcyclage puisqu’il semble qu’ils existent de très longue date en Inde, Egypte, Palestine et en Grande-Bretagne. C’est probablement grâce à l’émigration de ce dernier pays que le patchwork s’est développé au Etats-Unis, particulièrement chez les Amish.

L’entreprise TerraCycle, créée au début des années 2000 aux États-Unis a pour objectif d’éliminer le concept même de déchets en créant des réseaux de ramassage et des solutions de recyclage et de surcyclage.

L’entreprise FREITAG lab ag. (Suisse), qui produit des sacs à partir de bâches de camions, et l’entreprise Cyclus (Colombie), qui produit des portefeuilles à partir de chambres à air usées, sont deux exemples célèbres de surcyclage réussi.

Dans l’Art, les exemples de surcyclage sont nombreux dès le XXème siècle. Une histoire des déchets dans l’Art est proposée dans l’article suivant.